Conseil premier : La goujaterie séduisante
"Sur ces pages, j'ai pu découvrir à longueur de posts l'étalage de ma prétendue goujaterie. « Tes fesses feraient passer la Défense pour une place de village », « Tu es sûre que la marinière est faite pour toi, les rayures sont quand même horizontales», « Je t’aide pour rentrer ton mollet dans la botte ? » seraient donc des pets de l'esprit mal contrôlés ?
Pourtant, la goujaterie est un art plus difficile à maîtriser et distiller que la bienséance. Comment revendiquer notre fier statut d'animal viril et semi-analphabète sans ces traits d'indélicatesse ? Comment ne pas perturber la gent féminine dans sa certitude que l’homme est un sous produit de la femme?
Messieurs, attention ! Il faut ici se livrer à un numéro d'équilibriste averti. La différence entre l'impardonnable ignominie lâchée à 7h du matin devant un bol de café du type « C'est pour ton gros cul la couche de beurre sous la confiture ? » et la légère indélicatesse pleine de gaucherie charmante du type « Diantre, cette pette tenue sexy mordant votre peau diaphane rend inutile tout recours à youporn », la différence, disais-je, est ténue.
Voici trois règles pour manier la goujaterie avec tact et sans heurts.
1. Choisir son moment : le post-dispute, le coup de fatigue, le réveil, l’endormissement, la veille d’un entretien professionnel… sont à proscrire pour laisser se déployer toute la poésie de la goujaterie et un « tu as renouvelé ton abonnement au club Med Gym ? » sera de mauvais aloi.
2. Garder le sourire : la goujaterie ne peut revêtir tout son pouvoir évocateur que si elle semble receler un second degré tendre. Laissez donc le body-language le faire avec un sourire en coin. Le fameux « Je ne pensais pas que tu ressemblerais si vite à ta mère » passera plus facilement pour une parole douce si ladite mère est sublime elle est accompagnée d’un sourire et d’une petite caresse sur la croupe
3. Garder l’art de la formule : la goujaterie est un combat permanent entre le fond et la forme où la forme doit toujours l’emporter. « C’est sympa tes bourrelets de dos » est à proscrire car trop direct alors qu’un « Ce qui est bien en te massant c’est que ça me déstresse » -qui signifie la même chose- passera aisément pour un compliment acidulé.
Hommes, soyez goujats cela fait partie de vous et cela plaît. Mais soyez goujats avec l’art et la manière !
Photo : Sacha Guitry / DR
Photo : Sacha Guitry / DR
Mais Oui.
RépondreSupprimerBien sur.
C'est évident.
Jules, je propose le lancement d'un contre-blog sur les hommes, les vrais. Ceux qui vont au club-med gym, lisent Elle, mettent de la crème et se taillent la barbe façon "maillot brésilien".
La révolution gronde, mesdames.
MLH
Non mais c'est quoi ce putsch ! Après l'émancipation féminine, voilà la révolution masculine. Messieurs, sachez (aussi) rester à votre place (douillette au demeurant)!
RépondreSupprimerMouvement de Libération de l'Homme, ça me va tout à fait !
RépondreSupprimerAux Armes ! A nous les écumoires et les épileuses ! A nous les Muteen et Gala !
Vive l'homme libre, vive l'homme beau, vive le poil !
J.
J'aime l'idée du blog ping-pong...
RépondreSupprimerAlors Jules, serais-tu cap ?
Cap de faire un post hebdo...
RépondreSupprimerCa doit être envisageable.
Je négocie ça avec Vanity !
Pas moyen, quand on est un Jules, on reste à sa place !
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