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jeudi 31 décembre 2009

Recette pailletée pour briller en société


Je me dois aujourd'hui de vous offrir une nouvelle bifurcation sur le territoire mystérieux de l'homme. Encore me direz-vous ? Et oui, car j'ai été mise au défi hier, par mes petits camarades railleurs qui m'ont dit sournoisement au détour d'un échange de mail : "Ah, ben c'est sûr, pour le Nouvel An, tu vas faire un truc sur les paillettes...", sous-entendu, "tu es tellement prévisible que tu vas nous pondre un truc de saison, comme tout le monde, et après tout pourquoi pas, vu que c'est le moment où vous faibles créatures de sexe féminin, vous faites une crise hormonale du bling". Et bien non Messieurs, sachez qu'aujourd'hui, je vais tâcher de vous prendre à contre-pied et vous mettre un peu la pression : vous qui vous prélassez déjà avec vos petits copains, une bouteille de bière à la main, une partie de Scrabble à la DS dans l'autre, sachez que pour ce soir, vous avez vous aussi la pression... La soirée paillettes, ce n'est pas que pour vos dames...

Et ce soir vous me remercierez de vous avoir donné la recette miracle qui vous offrira la possibilité de briller en société. Voici quelques pistes :

1. Prenez quatre beaux mâles (de préférence un petit grognon, un geek en chef, un extraverti qui assume assez bien sa part de féminité et une petite chose si mignonne qu'on lui donnerait le Bon Dieu sans confession ou le chat de la Mère Michel). Je tiens ici à insister sur le numerus clausus qui n'est pas anodin : vu la tendance de l'homme à être mono-tache, il peut être bon d'être quatre pour préparer effectivement sa ligne de réveillon.

2. Au premier (le dégourdi), confiez le vêtement. Mais pas n'importe quelle pièce... Car Messieurs, c'est bien là l'objet de mon propos : cette année, c'est vous qui porterez les paillettes, ou comme le disent les averties dignes de ce nom : les sequins. Et pour ce, pas besoin de passer par la case Michou Couture...

Monsieur premier, à vous donc de décider comment décliner "la paillette" sur l'ensemble de votre groupe (ne cherchons pas à les individualiser, cela pourra semer le trouble). Au choix : optez pour un veston rebrodé (vu chez Dsquared... Comment vous savez pas qui c'est Dtruc ?), une belle pièce de maille (vue chez John Richmond), ou une veste de smoking façon Gucci.

Seul mot d'ordre à garder à l'esprit : la pièce de votre choix doit être intégralement rebrodée version sportswear tapageur ou tenue de soirée lumineuse. Vous seriez une femme de goût je n'aurais pas à vous le préciser mais comme vous restez des néophytes de la paillette, il faut tout de même que je vous le précise : On ne porte qu'UNE pièce à paillettes, pour le reste, on fait dans le sobre.

3. Au deuxième larron, confiez l'accessoirisation. Monsieur deuxième, vous êtes probablement le plus fortuné du groupe dans la mesure où votre travail va se limiter à mettre la main sur une seule et unique pièce : l'écharpette. Et quand je dis écharpette, vous soupçonnez évidemment qu'il ne s'agit pas de n'importe laquelle. En l'occurence, privilégiez, pour cette douce soirée, le tour de cou à fin liseret pailleté, version Alexander Mc Queen. Si à tout hasard votre emploi du temps très serré entre tournoi de coinche et rétrospective rugby de l'année sur Canal + Sport en crypté ne vous laisse pas le loisir d'arpenter les rayons des grands magasins, sachez qu'il vous reste toujours l'option loisirs créatifs avec recyclage d'une vieille écharpe et collage des paillettes pour textiles Loisirs et Création. Le cas échéant, jouez la carte de la sécurité en délégant la tâche au plus dégourdi.

4. Au troisième larron, confiez le soin. Car oui Messieurs, vos tempes grisonnantes vous donnent du charme mais la peau pas nette, le teint livide et les poches de sept lieux sous les yeux, ce n'est JAMAIS ragoutant.

Pour éviter tout désastre industriel, je vous recommande de vous limiter à deux produits et donc deux gestes : le pinceau Touche Eclat pour hommes d'Yves Saint Laurent, qui fait déjà des miracles sur les cernes de vos douces et la poudre Belle Mine de Jean Paul Gaultier. En gros, un blush et un anticernes, vous devriez vous en sortir... veillez donc à déléguer cette mission au plus paresseux du groupe, qui devrait trouver là l'occasion de briller en société (hors paillettes, cela va de soi).

Si par ailleurs, ce dernier fait preuve de trop de zèle de frime, il vous reste la possibilité de le menacer de le charger de la coiffure.... Car vous aussi avez la possibilité de vous parez d'un bijou de cheveux (et pas un Maison Michel). La bonne version : la mèche siliconée pailletée de Gareth Pugh, qui n'est pas sans donner un petit air d'adolescent négligé et graisseux sur le retour.

5. Au dernier, confiez la coordination... Car j'ai une confiance limitée dans votre capacité à vous prendre en main, surtout avec l'avancée de l'après-midi (qui va de paire avec votre taux d'alcoolémie, mais est-ce là vraiment utile de le préciser), la cuisine à préparer et la pression esthétique que vous avez désormais à porter sur vos épaules... A bons entendeurs (et à ce soir) !

Photos : Gucci / John Richmond / Alexander Mc Queen, Gareth Pugh, collections automne-hiver 2009 / Madame Figaro DR et Stylo touche Eclat / YSL DR

mercredi 30 décembre 2009

Alors là, je dis non...

Il y a certaines choses que je ne peux simplement pas passer sous silence, et je vous propose aujourd'hui de me faire l'échos des incomprises qui comme moi :

1. Aimeraient beaucoup maigrir sur le trajet métro-boulot-métro-maison mais ne peuvent juste pas concevoir de ruiner leur ligne si savamment étudiée en endossant les nouvelles bottes minceur Fitflop. Alors évidemment, on est tentée par la botte magique qui en trois pas relance la circulation, soulage le dos, soutient la cheville et affine la cuisse et le mollet pas tout à fait assez ferme... Mais quand même, quand on pensait que les Huggs incarnaient la quintessence du sous-sexe, on s'était trompé : il y a désormais le croisement entre la Moonboot et le pied de hobbit, qui ne va juste avec rien.  Je dis non.

2. N'ont pas le porte-monnaie extensible et finalement trouvent leur bonheur chez Mango ou chez Zara parce que finalement, y'a pas mieux qu'eux pour copier les créations des podiums en version pas trop la loose... Sauf que maintenant,  comme toutes les enseignes pas trop mal, elles se mettent à faire des pièces qui ne se lavent simplement plus. Finis les cycles courts, le lavage à la main ou le passage au pressing (perso, j'étais prête à peu près tout à partir du moment où ça cachait correctement mes fesses). Là, la seule chose qu'on puisse lire sur l'étiquette, c'est "Do not Wash". Sauf que, chères enseignes, si nous venons nous habiller chez vous, c'est justement parce que nous ne pouvons pas le faire chez les griffes qui vous inspirent et a fortiori, que nous ne pouvons pas nous payer de luxe d'acheter une pièce à usage unique qu'on ne remettra pas parce que Jules a renversé son verre dessus et qu'on a interdiction formelle de la laver. Alors, je dis non : le non-lavage ne passera pas par moi. Non, je braverai les interdictions et laverai mes pièces à froid : tant pis si vous n'avez plus la caution morale de l'étiquette....

Photos : Fitflop / DR

lundi 28 décembre 2009

Le luxe expliqué à l'homme épisode 4 : on ne dit pas « mais t'as pas déjà la même en 12 exemplaires ? », on dit « Back to basics »




L'homme est un animal qui manque de subtilité. Pas que cela soit réellement une suprise mais, je ne cesse de m'émerveiller devant sa faculté à ne rien comprendre. Prenez une scène commune de ce nouvel hiver. Je rentre récemment d'une séance d'emplettes, fière comme d'Artaban, à mon habitude. Ca y est, je l'ai enfin trouvée : la petite robe noire parfaite, à la fois classique et sexy, prêt du corps et pas trop révélatrice d'un tour de hanches que j'aime à ne pas trop imposer aux yeux de tous (enfin, il s'impose déjà de lui-même en fait), que je pourrais porter à la fois avec des ballerines sans trop en faire au bureau et en version super sexy du soir, avec mes fuck-me boots (que même le mollet il rentre dedans, mais nous y reviendrons).

J'exhibe avec une impatience mal dissimulée ma nouvelle aquisisition à Jules qui m'assène en retour : "Ben t'as pas déjà la même en 15 exemplaires ?"... Avant de se rendre compte de sa bévue et de préciser  "Mais elle est sympa, hein ? ". Là, j'ai vraiment envie de capituler... Car non Messieurs, une femme digne de ce nom n'a jamais assez de petites robes noires.

La petite robe noire, c'est la seule pièce de notre garde-robe qui va toujours, qui se marie à une ligne qu'on assume plus ou moins bien. En 1926, c'est Coco Chanel qui a lancé un pavé dans la mare de la mode en publiant dans le Vogue américain sa première création, à l'époque scandaleusement funeste. Son objectif : laisser le corps s'exprimer en toute liberté par un vêtement simple, ériger cette pièce qui, petite l'estampillait orpheline, en monstre sacré de la mode, faire d'une coupe ultra sobre une pièce caméléon, qui s'adapte à toutes les lignes grâce à l'accessoirisation. La petite robe noire est élue « Ford de Chanel » par le magazine et entre par là même occasion dans le Panthéon du goût sûr.

Mais au-delà du génie de Mademoiselle, sachez Messieurs, que la petite robe s'habille cette saison de toutes les subtilités (oui, oui, celles que vous n'avez pas) pour révéler une silhouette ultra féminine, hommage aux années 40.. ou 80. De la vision quasi monacale (et suggestive) de Salvatore Ferragamo, à l'ultra mini / épaulée / décolletée de Balmain, il y en a non seulement pour tous les goûts, mais aussi tous les moments de la journée et tous les états d'esprit. Et comme votre douce est une créature complexe à l'humeur changeante, il est donc parfaitement normal que le modèle phare de sa garde robe se décline en 5, 10, 15 ou 20 exemplaires... Tout simplement parce que ce n'est jamais le même et qu'elle n'exprime donc jamais tout à fait la même chose.

Et sachez Messieurs que la multiplication des modèles ne s'arrêtera pas à la petite robe sus nommée. Car en cette période de Noël, l'heure est bel et bien au miraculeux retour des basiques, qu'il s'agisse de la veste d'homme, de la jupe crayon, de la blouse blanche ou du pantalon droit, court de préférence. Donc quand votre chère et tendre viendra à se présenter devant vous avec une pièce qui éveillera un sentiment profond de déjà vu, ne lui faites pas l'affront d'un commentaire sur l'inutilité de son achat. Préférez-lui un simple : « Et tu comptes porter quoi comme sac avec ? »

Photo : Balmain, Ferragamo / DR Vogue

Mon kit ma(l)in... pour ma mère

De retour de mon périple turc, je me dois d'urgence de traiter d'un sujet qui chaque hiver capte au moins 42 minutes dans ma journée : mes mains font la tête. Et voui, elles sont aggressées par le froid, desséchées et tout ce qui s'en suit, et surtout elles me trahissent. En atteste le commentaire ingénue mais finalement vipérien de ma môman qui dernièrement m'asséna un petit "Oh ma chérie, fais attention à tes mains, tu sais, elles se rident plus vite que ton visage !". Décryptage : on pourrait comprendre, "tu as de la chance ma chérie, tu ne marques pas trop pour ton âge", mais en réalité, il faut lire "bon, déjà que t'as la peau d'une ado, faudrait au moins que tu fasses gaffe à pas avoir les mains d'une technicienne de surface à la retraite".

Message reçu (difficilement digéré, mais reçu)... Et en cet hiver, j'ai enfin découvert la dure réalité d'une fille qui s'occupe vraiment des ses petits doigts potelés. En atteste, le kit de survie qui traine partout, de mon salon, à mon sac à main, sans aucun répis :

1. Grippe A oblige et vu ma propension à acheter tout ce qu'on me dit d'acheter, j'ai donc acquis un gel hydro-alcoolique. Mais pas celui de la pharmacie du coin... Non, il a fallu que j'arpente ciel et terre - et presque mer - pour trouver le gel mains Naturado. Pourquoi cette nouvelle fixette ? Et ben, comme dirait la pub, il est non seulement bio mais aussi enrichi en acide hyaluronique. Et là, j'étais obligée de craquer : si les médecins esthétiques nous l'injecte partout pour éviter les effets gravitationnels de l'âge, ca ne pouvait qu'être bon pour moi.  Résultat : 21, 80 € d'investis, et je commence en parallèle à développer un toc de nettoyage de mains et une véritable hypocondrie.


2. Après le gel vient logiquement la crème, mais là encore, prendre la première venue dans les étales de mon supermarché serait bien trop simple. Non, j'ai décidé, en plein accord avec moi-même, qu'il me fallait au moins deux crèmes pour les mains : une anti-âge et une pour contrecarrer les agressions de l'hiver. Bref, chaque jour est donc source d'un nouveau conflit avec moi-même : "Laquelle je mets : la crème bio anti-âge au caramel de Oaskin (top pour l'odeur, pas grasse pour un sou mais qui côté, grâce du packaging se fait un peu désirer) ou la crème Rêve de miel Main et ongle de Nuxe (plus nourrissante, plus gourmande, plus addictive...) ? Résultat : 16 € investis et, je commence à développer une certaine tendance à la schizophrénie (mais en tout cas, mes mains, elles, ne grognent plus).


3. Et qui dit mains, dit ongles... Simplement parce que cet hiver, si on ne veut pas être complètement à côté de la plaque, il faut avoir des ongles parfaitement colorés d'une palette ingénieuse variant entre le rose foncé et le pourpre, le tout, sans cuticules évidemment. Bref, j'ai donc investis, parce que c'était plus pratique, dans la nouvelle ligne de soin d'Yves Rocher, à savoir les étonnants Soin exfoliant ongles et cuticules et la base ongles lisses et lumineux (à noter : je ne suis vraiment pas fan des soins Yves Rocher à la base, mais là je dois admettre que j'ai été assez bluffée). Ajoutez à cela les deux vernis règlementaires de la saison (et encore, je suis sympa, à mes yeux, il en faudrait au moins trois), à savoir : la Laque Longue Tenue Brillance Extrême de Dior (teinte Dahlia rouge s'il vous plait) et le Vernis Pure Color d'Estée Lauder (version Prune évidemment). Résultat : plus de 50 € investis (ma décence m'interdit de faire le compte exact) et une nette tendance à me sentir complètement débordée par tout ce qu'il me reste à faire, pour mes seules mains, cela va de soi.

Bref, en faisant la somme de tout cela, je dois me rendre à l'évidence : Rien que pour cet hiver, on frise la barre des 100 euros (enfin, on la dépasse, parce que je vous ai épargné, le dissolvant, le réinvestissement, etc.), d'une bonne dizaine d'heures consacrées (la faute surtout à l'hypocondrie) et l'accumulation des maladies et troubles psys, tout ca rien que pour mes mains. Ces mains vivent au-dessus de mes moyens et se prélassent dans un luxe que je n'ai pas le temps de leur accorder et que je leur accorde pourtant... Qu'est-ce qu'on ne ferai pas pour satisfaire sa maman.

Photo : Naturado / Nuxe / Dior / DR

samedi 26 décembre 2009

Twittage nocturne ou pétage de plomb



Je vous parlais récemment de mon envie récurrente de twittér... Et bien, je me rends compte cette nuit que cette envie devient irrépressible à certains moments inopportuns du mois. En atteste la présente note, écrite par votre humble serviteur(se ?), à deux heures du matin, du fin fond de sa chambre d'hôtel turque et noire... Alors, j'ai envie de twitter quand :

1.C'est le mauvais moment du mois, que je suis gonflée comme une baudruche ou plutôt une brioche Vahinée cuisinée avec des sels de bain de la Mer Morte, qu'évidemment je pleure sur l'épaule de Jules pour lui dire que j'ai envie de mourir tellement je me trouve pas belle, pas jolie et qu'il me répond : « T'inquiètes pas, tu t'es un peu laissée allée sur les loukoums, mais tu feras un petite cure régime + sport en rentrant et ca ira mieux (sûrement)... ». Pour le moment, en tout cas, ca va pas mieux parce que non seulement, je me sens pas jolie pas belle, mais en plus je me sens gonflée-énorme...

2.C'est le mauvais moment du mois, que je tourne en rond dans le lit parce que la témpérature de mon corps a eu la bonne idée de grimper de 35 degrés et que Jules me le rappelle à chaque instant en ronflant paisiblement dans mon oreille l'équivalent de la symphonie du Nouveau Monde jouée par l'orchestre philarmonique de Chine. Ce qui tombe bien, c'est qu'un moustique mutant turc a décidé de fredonner dans mon autre oreille le sort qu'il me réserve (en exclusivité, cela va de soi, s'il en gardait un peu pour Jules qui pourrait alors avoir un peu d'empathie pour moi demain matin au lieu de se taper indécemment Morphée à mes côtés, ce serait trop beau). A force de me gifler pour essayer de le faire taire et de me cogner sur les os de Jules pour qu'il cesse lui aussi - le tout évidemment sans succès -, je suis obligée de m'avouer vaincue, gonflée et boursoufflée.

3.Le mauvais moment du mois tombe évidemment pile le jour de mes vacances que j'avais réservé pour m'offrir le luxe ultime d'un hammam-gommage-massage traditionnel turc. Je renonce l'âme en peine, et essaye de me consoler en lisant le papier de vogue.fr sur les prochaines tendances maquillage... Le tout pour découvrir des esquisses en noir et blanc... Je suis dubitative, jusqu'au moment où j'arrive à la page sur le blush et qu'on m'explique que « Toujours dans un esprit lumineux, le visage se pare de tons abricot ou rose pale sur les pommettes ». La photo elle me montre une morte-vivante à la bouche noir et au teint livide. J'ai dû mal comprendre l'effet de style... Mais tient Jules vient justement d'en rajouter une couche en recommençant à ronfler.C'est sûr, cette fois-ci, je me sens gonflée, boursoufflée et aux bords de la crise de nerfs...

A noter pour le mois prochain : se créer un compte twitter, et pourrir le forfait de Jules pour vous faire part de mes états d'âmes nocturnes... L'intérêt sera tellement limité, mais le défouloir tellement bon...


Photo : Jupiter / DR

jeudi 24 décembre 2009

Plonger, mincir ou séduire : faut choisir


Aujourd'hui, je mincis... pour une fois, pour de vrai ! Et pour vous faire saliver un peu plus, autant vous dire que j'ai trouvé l'activité imparable pour maigrir en faisant le minimum d'effort syndical et en mangeant deux fois plus que d'habitude, toutes formes d'aliments, loukoums inclus. Non, vous ne rêvez pas, cela existe et ca se ne vend pas sur M6 boutique. Mon secret, c'est la plongée.

Je vous voir venir, vous qui vous evertuez, des heures durant, à suer dans les salles de gym (un peu comme moi d'ailleurs), vous ne ne voyez pas l'intérêt et pourtant, je n'ai ici qu'une équation magique à vous livrer : une heure de plongée = 1000 calories brûlées – la sueur – l'effort. Le truc : je ne vais pas vous écraser de détails mais en gros, le métabolisme des graisses est accru par le froid ambiant, le corps se dépense pour se garder au chaud dans l'eau, et paf, le miracle se produit : une heure de plongée, c'est presque trois heures d'abdo-fessiers.

Et comme, j'ai vraiment vraiment envie de vous convaincre, j'ai d'autres arguments totalement imparables sous la main :

1.Une heure de plongée = un massage drainant... En gros, plus besoin de palper-rouler, l'eau fait tout à votre place et en même temps vous bénéficiez des effets ennivrants des mélanges d'air qui n'ont rien à envier à certaines substances illicites ( à consommer avec modération bien sûr). On ressort le sourire béa et la cuisse lisse... Aucun commentaire ne semble se justifier ici.

2.Une heure de plongée = une heure de rinçage de l'oeil. Car rendons nous à l'évidence, comme dans tous les sports d'eau, le mâle qui plonge fait inévitablement vibrer la corde sensible de l'adolescente complexée secrètement amoureuse de JB le surfeur au cheveux un peu long et un peu gras, mais ca on s'en fout, parce qu'il est troooooop beau ! (je ne vous ferai pas l'affront d'un smiley ici, c'est trop dégoûtant).

3.Une heure de plongée = une heure orgiaque à dévorer ce que l'on veut derrière, car même si on se fait un banquet gargantuesque de loukoums derrière, on aura toujours perdu l'équivalent d'une heure d'abdo-fessiers, et ça, c'est jamais négligeable.

4.Une heure de plongée = une heure sympa avec Jules qui aimera regarder les cholis petits poissons et qui vous épargnera donc pendant le temps impartis, les traditionnelles questions que sont : « Keskonfé ? » et « Quandestcequonmange ? » (Oui, oui, en un mot)

Reste que dans ma nouvelle équation magique, il y a certains revers que mon honnêteté m'empêche de ne pas vous révéler...

1.Une heure de plongée = une heure de réduction à néant de vos capacités de séduction. A savoir, l'effet combinaison en néoprène qui donne l'air d'une otarie qui ferait de la rétention d'eau, et l'interdiction absolue de plongée maquillée sous peine d'avoir l'air d'un poulpe qui s'est râté en recrachant tout son encre. Résultat : la plongée, c'est un peu comme être toute nue en moins flatteur... Sachez donc que la séance de plongée, n'est JAMAIS le meilleur moment pour essayer de choper JB le serveur.

2.D'autant plus qu'Une heure de plongée = une heure de regards moqueurs, pour les raisons sus-évauquées mais aussi parce que la femme qui plonge( appelons-là Brigitte), contrairement à vous, tout au long de l'année, elle, a une cuisse de sirène et une ligne de danseuse espagnole (pour le public non averti, c'est une forme de limace de mer mais en très jolie, et très gracieux. Un compliment en sortes). Quand elle fait du gringue à JB le surfer, vous passez donc officiellement du statut d'otarie à celui de morse.

3.Une heure de plongée = une heure à culpabiliser des crises de boulimie sus-évauquées, car même si on est dans son bon droit, on sait qu'il faudrait organiser ses séjours de plongée au Biafra pour un jour arriver à approcher la cuisse de Brigitte.

4.Enfin, n'oublions pas qu'en vous mettant à la plongée, vous risquez fortement d'encourager vos amis à vous offrir, à chacun de leurs déplacements, d'horribles cadeaux dauphins qu'ils vous obligeront à afficher chez vous dans une vitrine à collection. Par horribles cadeaux dauphins, j'entends : dauphins-décapsuleurs-magnet-qui-neige à accrocher sur le frigo, farandole-de-dauphins-en mobile-cacophonique-monté-sur-fils-de-plastique, statuette-dauphin-en cristaux- qui-change-de-couleurs-avec-le-temps, et j'en passe...(Juste pour que vous soyez fixé sur l'ampleur du désastre).

Voici donc ma conclusion minceur du jour :

Une heure de plongée = 1000 kcal + (massage drainant + rinçage d'oeil + crise de boulimie autorisée + enfant gardé) – (effet otarie + effet morse + culpabilisation accrue + années de cadeaux pourris).

Moi, je dis, rien que pour les 1000 calories, la question ne se pose même pas...

Photo : Jupiter / DR

mardi 22 décembre 2009

spa(à deux)radra


Comme ça ne fait que quelques heures que je suis sur le territoire turc et que je n'ai pas encore vraiment eu l'occasion de creuser les  us et coutumes en matière de beauté et de mode, je me permets de faire avec vous une petite bifurcation temporelle sur un événement parisien mais d'inspiration turque (je reste couleur locale).

Retour donc sur mon passage au hamman avec Jules. Voilà quelques mois de cela, je cherchais à faire une petite trève dans notre quotidien trop prenant, trop stressant, trop angoissant, bref, trop parisien. A mes yeux, la solution est toute trouvée : faire un spa à deux. L'ambiance hamman + espace zen + massage à 4 mains, ca ne pouvait que nous faire du bien. Nous voici donc chez Omnisens, grand spa de Paris Bercy pour deux heures de pur bonheur. Moi, euphorique et zen, lui, arbore comme d'hab son regard interrogateur, voire inquisiteur, mais garde son petit sourire en coin à l'idée de se faire masser par une « méga bonnasse » (le terme à son importance pour la suite, je me permets donc de le citer à bon escient).

Après un passage express dans les cabines de change, je capte Jules à la sortie, sceptique : « C'est quoi ce truc en plastique bizarre », m'assène-t-il à la sortie de vestiaire... Je laisse planer le doute pour le moment, je ne veux pas qu'il prenne ses jambes à son cou en découvrant qu'il ne pourra pas porter son traditionnel tee-shirt à manches longues pendant le massage ( et oui, on peut etre homme brindille et ultra complexé). Je le laisse découvrir par lui-même que les strings jetables pour homme, et ben oui, ça existe aussi.


Mais avant de prendre un plaisir mal dissimulé à voir s'équarquillers ses yeux horrifiés, passons par la case hammam. On s'installe tous les deux dans le petit espace aussi humide qu'intime. Moi aux anges, Jules, horrifié (déjà).
- « C'est horrible, il fait trop chaud, j'arrive pas à respirer... »
- « Allez, fais un ptit effort » comprendre «  pour une fois j'aurais trouvé ca sexy de te voir dégoulinant et sentant le mâle... » ( le message n'était pourtant pas si subtile que ça)
- « Non, non, je t'attends dehors... »
Epreuve hammam : échec total. Jules est une buse dans les espaces clos et chaud... Je ne désespère pas, j'arriverai à lui faire aimer la suite.

On passe dans l'espace de repos pour savourer la coupette et le foie gras prévus au programme. Ca, il a l'habitude, il devrait gérer... Et ben finalement, ledit Jules va au-delà de toutes mes espérances. Il engloutit le tout en 5 minutes et me dit la bouche encore pleine : «  Et maintenant, keskonfé ? »

Comment te dire, là, et ben, on fait rien, on se détend, on prend du temps pour nous, on fait les petites larves, on ferme les yeux, et on profite : c'est le principe du spa. « Mais je m'ennuie là »... J'ai oublié de vous dire que parfois Jules a deux ans, est un enfant hyperactif et que sans sa NintendoDS, il y arrive juste pas. Sachant qu'on n'a qu'une demie heure à tuer entre le goûter et le massage, je commence à bouillonner... Mais je garde mon calme, et invite Jules à regarder les masseuses et à imaginer laquelle d'entre elles va mirer son joli string jetable, ce qui l'occupe pendant quelque deux minutes supplémentaires. Je suis une stratège machiavélique ! Epreuve détente : échec total, malgré une bon effort de redressement final.


Heureusement, la masseuse finit par venir nous chercher et nous introduit dans l'antre de l'extase :  la salle de massage. Sauf que pour Jules, c'est la dernière étape de la descente aux enfers. sLe voilà qui devient blanc comme un linge quand notre hôte nous explique « Merci de ne garder que vos strings, mon collègue arrivera sous peu pour vous masser ». Car oui, Jules a bel et bien dû se parer de son plus accesoires et montrer ses fesses (certes jolies mais poilues) à un gros costaud de près de deux mètres cube qui n'était pas sans ressembler étrangement à Frankenstein Junior (là encore, si vous ne comprenez pas la blague, c'est que vous êtes indécemment jeune et que je n'ai donc aucune obligation à vous l'expliquer). Nous sortons après deux heures de supposé bonheur, Jules traumatisés, moi, hilare. Epreuve massage : relevé haut la main. Pour le repos, on repassera, mais pour le bon moment, n'hésitez pas à réserver 'Franck' pour l'Homme...

Rituel pour deux, Omnisens...
Prix : 180 euros et des brouettes (si je me souviens bien)
Site : http://www.omnisens.fr

Photo : Omnisens / DR

lundi 21 décembre 2009

Kit de survie de vacances : ou comment alléger sa valise (ou pas)


Ca y est, après presque 6 mois d'intense labeur (disons 4 puisque la rentrée était en septembre), me voilà enfin en vacances. Cette année, pour s'épargner les traditionnelles tensions de Noël, direction la Turquie. J'en profite d'ailleurs pour ouvrir une parenthèse et vous dire que je tenterai de vous faire une semaine thématique, question de continuer ensemble nos pérégrinations (sans garantie toutefois, car je ne suis pas à l'abri d'un échec lamentable dans la quête d'un réseau Internet, d'une overdose de loukoums ou tout simplement d'une flemmingite aigüe et incurable).

La Turquie, ses loukoums, son sable fin, son savoir-vivre millénaire... Que de promesses et pourtant, à la veille du départ, grosse angoisse. Pas que je sois stressée par l'avion, non ca je gère très bien, c'est plus la valise qui me pose problème et pour être complètement honnête, la trousse de toilettes. Parce qu'il faut se rendre à l'évidence, entre le minimum syndical de l'hygiène (gel douche, shampoing, savon spécial visage, brosse à dents, dentifrice, et masque pour les cheveux des fois qu'ils décideraient justement ce moment là d'etre abimés), le minimum syndical de l'hydratation (crème corps, mains, pieds, parce qu'évidemment ces choses-là ne se déssèchent pas à la même vitesse), le minimum syndical du visage (soin de jour, soin de nuit, démaquillant, contour des yeux, etc.) et je passe l'étape du maquillage (dans le sac a main) et des plus inévitables (crème solaire, rasoir, pince à épiler), ma trousse de toilettes pèse déjà à elle seule quelque 5 kilos, soit un bon quart du poids de bagage autorisé par personne dans l'avion.

Aïe. Pas question de faire de compromis. J'ai donc dû trouver, une nouvelle fois, une solution de Mc Gyver et celle-ci s'est présenté à moi en la très jolie forme des produits SheerinO'kho. L'idée de la petite marque de produits bio ultra haute gamme, n'a rien de nouveau, mais reste assez géniale. Vous vous souvenez evidemment (ou alors vous êtes indécemment jeune car vous avez été élevée aux low costs qui n'avaient même pas été pensés à l'époque où j'ai commencé à voyager) des kits distribués dans les avions pour pallier les besoins express du voyage (brosse à dent, crème hydratante, gel douche). Et bien ici, le principe est le même sauf que la petite griffe vous propose, pour adoucir votre voyage, des soins du visage aussi mini qu'efficaces : Un gel nettoyant et un vaporisateur d’eau de rose de Perse, un masque à base de 26 extraits botaniques, une crème réhydratante pour éviter nos jolies boursoufflures jetlagguées... Tout a été conçu pour prendre un minimum de place dans votre place et satisfaire au maximum vos besoins, le tout sans poser problème au moment du passage à la douane qui ne vous confisquera pas votre produit fétiche sous prétexte que la contenance du flacon fait plus de 50ml (même s'il est au demeurant presque vide). Quelle différence avec les packs vacances marketés, chaque début d'été par les autres marques ? Simplement que ces produits sont non seulement bio mais pensés spécifiquement pour le vol, contrairement aux autres qui se contentent de condenser l'habituel dans un mini flacon pour le vendre à un maxi prix.

Je ne peux donc que vous conseillez d'adopter le reflexe SheerinO'kho. Reste pour ma part qu'il n'a pas allégé ma trousse de toilette mais plutôt allourdi mon sac à main (ben oui, faut les avoir sous la main pendant le vol). Le problème est insoluble, je vous dis...

Guide Shopping
Kit SOS Première Classe, SheerinO'kho
Prix : 88 euros
Site : www.sheerinokho.com

samedi 19 décembre 2009

L'effet poule, pied de poule...


Après avoir hésité de longues années durant (et oui, j'ai bien dit années, faut dire que j'ai mis autant d'années à être en paix avec mon tour de hanches hors conventions), j'ai fini par acquérir, cet hiver  une jupe crayon au délicat imprimé pied-de-poule. Pas que j'avais la prétention d'une ligne de cocotte parfaite comme on avait pu la voir sur le podium hivernal d'Alexander McQueen, mais le pied de poule a ce je ne sais quoi de retro terriblement sexy que j'aimerais bien pouvoir m'approprier.

Bon, pour l'appropriation, on reviendra. J'ai un peu de mal à assumer ma jupe pied de poule : elle me donne quand même inéluctablement l'impression, comme je vous le disais il y a quelques jours, d'avoir des fesses de dinde (vous ne m'ôterez pas de l'idée que quand on a des formes là où il faut mais là où on ne les voudrait pas, il faut rester décemment noir et pas attirer le regard sur ce qui s'impose déjà trop à la vue). Reste qu'hier, j'ai craqué, il le fallait : il fallait que je porte ma jupe crayon en pied de poule qui m'envoyait des regards apitoyés de ma penderie, elle me faisait trop de peine.

Et là, un petit miracle s'est produit. Moi qui le matin ais toujours une estime qui frôle le néant intersidéral (et n'allez pas me dire que le néant intersidéral, ne peut, par définition, pas être frôlé, vous ne m'avez pas vue le matin), et bien j'ai fait tourner des têtes... et plus d'une. Etrange sensation que de se prendre 4 compliments sur le seul trajet entre la maison et la station de métro. Et c'est sans compter, le brave homme venu me secourir quand je me suis lamentablement étalée de tout mon long devant l'entrée du bureau (cela n'a pas dû etre aussi rédibitoire que cela vu qu'il m'a demandé mon numéro) et les autres sifflets et "Bonjour Mademoiselle" que j'ai eu au cours de la journée. Non, je ne vois pas d'autre solution : il y a un effet, si ce n'est un miracle pied de poule.

Evidemment, Jules n'a pas été ravi d'entendre ma théorie, mais après tout, il était lui meme le premier disciple de ce divin enfant de ma penderie. Sa théorie : c'est l'effet bottes de chaudasse. Et bien non, Monsieur, car je mets régulièrement les dites bottes sans m'attirer le moindre regard. Non, je pense que l'équation est plus complexe :

1. Il faut qu'il fasse froid, très froid, de préférence qu'il neige pour que l'homme sente le besoin irrepressible de chaleur humaine.
2. Il faut en effet les bottes, qui  a défaut d'être de chaudasse, équilibre la ligne entre hanches gansées dans un imprimé qui les exhibe, et cheville qu'on ne voudrait pas trop minces par effet d'optique (enfin, perso, j'ai pas vraiment de prb de chevilles trop minces, par contre de hanches trop gansées, c'est une autre affaire)
3. Il faut enfin, la dite jupe qui exacerbe les courbes et renvoie donc, en cette période de froid inhumain, le message : "Ne t'inquiète pas, maman va s'occuper de toi".

Autant dire, que l'effet pied de poule est limité dans le temps et qu'il faut en profiter maintenant. Et autant dire aussi que c'est justement parce qu'il lance un appel maternisant, que le miracle ne se produit qu'auprès des hommes de 40 ans ou plus, qui on depuis trop longtemps perdu ce lien nourricier (j'avais oublié de le préciser mais il y avait, en effet, une segmentation forte au niveau de l'âge).  Bref, quels que soient les paramètres, voici mon conseil : le jour où vous avez le moral dans les chaussettes, qu'il fait un froid à décorner les vahinés, adoptez le pied de poule et vous aurez le look et les compliments, mes cocottes !

Guide shopping : 
Mon acquisition : jupe crayon à taille haute et imprimé pied de poule, Zara : 49, 90 euros
Attention, elle est top mais reste dans une de ces matières inlavable (on en reparlera, une vraie épreuve de vie)

Photo : Défilé automne-hiver 2009-2010, Alexander McQueen.

jeudi 17 décembre 2009

Je mincis, je fais tout faux, mais j'assume


Voilà des mois que je m'évertue à me tuer à la salle de gym... Avec tous les aléas qui vont de paire : douches ouvertes et regards sentencieux sur ma cuisse pas tout à fait assez ferme, siestes involontaires au bureau parce que la séance de midi a été un peu moins "facile-je-gère" que je ne le pensais, les coups de fringales à 16h où on se dit qu'on peut manger un snickers justement parce qu'on a fait du sport et que l'on reprend 10 fois plus de calories qu'on en a brulé (pas de ma faute, y'a que ca dans le distributeur du bureau). Bref, comme d'hab.

Sauf que la semaine dernière, j'ai découvert que je faisais tout faux, à l'occasion d'une conférence spéciale "tout ce poids que vous voudriez perdre avant l'été sans espoir d'y arriver". Pas la peine de se tuer les genoux, de pleurer sa sueur et de maudire sa balance, toute nue, le matin à jeun parce qu'on a l'impression que ca va nous faire perdre 5 kg. Non, il suffirait selon le grand Professeur T, expert du capiton devant l'Eternel, d'adopter le bon rythme. A savoir :

1. Ne pas mourir d'une crise cardiaque sur son vélo de cycling mais garder un rythme cardiaque constant, à effort moyen mais prolongé (l'idéal étant deux heures).

2. Faire son sport le matin, là où notre métabolisme est le plus actif, soit aux aurores avant le petit-déjeuner.

3. Attendre une demie heure après sa séance de deux heures de sport avant de manger...

Un joli programme, mais Pr. T, voilà par A + B la démonstration que vos conseils, certes plein de bon sens, son simplement impossible à appliquer.

A. Si l'on considère y, l'heure d'arrivée au travail (soit y= 9h) + z, le temps de trajet pour aller à la salle de sport elle-même à côté du dit travail (soit z = 1h), si l'on sait aussi qu'il me faut une heure pour émerger des bras de Morphée sans avoir envie de tuer tout ses voisins de métro (soit petit a), sans compter le temps de la douche, du choix des chaussures et du maquillage (soit 2a) on en arrive à la solution insoluble de : y+4a+z = 3 heures du matin (sachant toujours que la séance optimale de sport est de deux heures ).

B. Si l'on ajoute à cette équation complexe, le facteur retardement du petit déjeuner qui ne peut donc etre pris qu'aux environs de 10h (soit séance + 1/2 heure), cela impliquerait que mon organisme soit privé de nourriture pendant plus de 15h (dans l'Est, on prend nos repas tôt, c'est comme ça, je ne suis pas arrivée à m'en défaire). Or, Pr. T, pour ne pas pourrir la Terre entière de ma mauvaise humeur, pousser Jules au suicide tant je suis chiante et ne pas mettre tout simplement fin à mes jours de desespoir, je dois manger toutes les heures. Bref, pendant le seul laps de temps durant lequel vous préconisez de faire du sport (transports et trucs de filles inclus), je devrais donc avoir mangé au moins quatre, voire 5 fois. Croyez-moi, le bien-être de l'humanité en dépend.

Donc Dr. T, voilà votre théorie de l'absolue minceur remisée au placard. Veuillez m'en excuser, je ne voulais pas vous faire perdre tant d'années de travail acharné. Sachez toutefois, que je vous soutiens dans l'utilisation de la crème amincissante que vous étiez venue nous vendre (nous en reparlerons prochainement), que j'ai depuis fait mienne. Mais là encore, votre équation n'est pas la bonne car si l'on inclut la pause de la crème, il faut revoir le tout à y+(4a+15minutes)+z, et là on ne s'en sort simplement plus...

mercredi 16 décembre 2009

Le luxe expliqué à l'homme épisode 3 : on ne dit pas "sympa ton plumeau", on dit "C'est un Maison Michel ?"

Ca y est, j'ai craqué... Moi qui lorgnais depuis des mois sur les précieux accessoires à cheveux vus sur tous les podiums de l'hiver, j'ai fini par investir dans ce que certains appeleraient un serre-tête et que nous rebaptiserons ici, bijou de cheveux. Car il s'agit bien là d'une véritable petite pièce d'orfèvrerie. Profil : un délicat bandeau de satin orné d'un tout aussi délicat duvet de paon (ou autre animal à plumes), repéré dans une petite boutique d'une petite rue du 11eme arrondissement à Paris. Nous passerons ici le détail inconsidéré du prix... Sachez juste que face à mes frénésies shoppeuses, je m'oblige parfois à reconvertir le prix de mes achats en francs et que cela donne le vertige, même pour un bijou de cheveux (fermons ici une parenthèse qui me fera sans doute passer pour une antiquité auprès des jeunes pousses nées dans les années 90 et elévées à l'euro, à défaut d'avoir été élevées en plein air).

Bref, j'ai craqué et non peu fière de ma nouvelle acquisition, je suis rentrée exhiber mon nouvel accessoire à Jules. Silence gêné, regard dubitatif... Je me sens déjà bouillir intérieurement. "Sympa ton plumeau," me lance-t-il, visiblement serein avec ses inepties.

Et là, je dis NON. Non, Messieurs, quand votre douce en appel à votre regard admiratif, quand elle cherche dans vos yeux la reconnaissance pour cet objet de toutes ses coinvoîtises, ne brisez pas son rêve, ne la comparez pas à une poule d'intérieur tout juste bonne à s'acquitter de tâches bassement domestiques.

Non, car le dit plumeau est bel et bien le signe (certes ostentatoire à vos yeux ) d'un goût à tout épreuve et d'un rare sens de la distinction. La parure de cheveux, c'est bel et bien le petit plus de la ligne de saison, le petit détail qui a fait jaser des podiums de Chanel à Alexis Mabille. D'ailleurs, si vous cherchiez un peu plus à aiguiser votre curiosité et que vous ouvriez l'une des bibles de votre douce (que vous avez si gentiment reléguée aux toilettes), vous comprendriez qu'en réalité, elle vous a épargné en ne se parant que de plumes. Car elle aurait bel et bien pu revêtir les oreilles de bunny vu sur lors du dernier défilé Vuitton, s'imposer aux yeux de tous comme une Madonna ou pire, une soeur Olsen sur les tapis rouges, elle aurait très bien pu se parer d'un noeud démesuré soigneusement élaboré par la Maison Michel. Mais non,  pour vous elle a su rester sobre et délicate.

Alors Messieurs, quand votre dame vous présentera l'achat qu'il ne fallait pas râter cette saison, évitez vos comparaisons vilement aviaires. Dites lui simplement "Ton truc en plumes, plumes de zoiseaux... te sied à merveille".

Photo : DR Maison Michel

lundi 14 décembre 2009

To twit or not to twit, zat is the question

Parfois, j'ai juste envie de twitter... Pas pour vous faire connaître minute par minute tout ce qui se passe dans ma vie (qui admettons-le est parfois d'un intérêt limité), mais juste parce que je découvre des choses sur lesquels je n'ai pas envie de m'épancher longuement mais qui, au moment "m" me semblent d'un intérêt absolument capital... Et généralement, cela commence par "Je comprends pas"... Quelques exemples qui m'ont récemment traversé l'esprit:

1. Je comprends pas comment ça marche ces nouvelles poudres de Cosmence, les "Secrets Powder". J'ai beau mettre le flacon en position ouverte et secouer comme une dératée, rien à faire, rien n'en sort... Et c'est d'autant plus humiliant que quand je suis allée sur le site pour pécher des infos, il précisait "Application ultra facile grâce à sa houppette intégrée !"


2. Je comprends pas pourquoi Marni a fait des macarons pour Ladurée... C'est moi ou l'équation Marni + ligne architecturée + mix'n'match n'égale pas du tout Ladurée + bonbonnière boudoir + gourmandise pastel.  Ladurée + Lolita Lempicka, ca je comprenais, mais là... j'ai atteint mes limites.

3. Je comprends pas pourquoi l'homme aime tellement quand je porte du pied de poule alors que ca me fait des fesses de dinde. Rien à ajouter, cela se passe de commentaires.

dimanche 13 décembre 2009

Gommage, gommage ( plus loin, que la nuit et le jour...)



Je dois l'admettre... Du haut de ses 20 ans et de son joli minois qu'on donnerait au bon Dieu sans confession, Camille avait raison : les gommages, c'est assez merveilleux.

Bon, évidemment, vue l'offre, il faut faire le tri, mais j'ai eu la chance cette semaine, de découvrir un petit bijou... Et au contraire, d'avoir une grande, grande déception. Le match que je vous propose cette semaine : Le Coconut Candy scrub d'Essential Care contre le gommage au savon noir de Galénic.

Chez Essential Care, je découvre un nouveau soin gourmand au pavot et à la Coco, version ultra bio. Car c'est là tout l'art de la petite marque anglaise : de proposer des produits plus bio que bio. Le secret : ils sont certifiés par la Soil Association, organisme certificateur anglosaxon qui impose à ses marques d'utiliser des ingrédients à plus de 70% bio, contre seulement une petite dizaine pour les organismes européens (Cosmébio, Ecocert). Bref, que du doux pour notre peau d'autant qu'avec le fameux gommage, on atteint les 100 % d'ultra naturel.

Bon, je dois  vous avouer que j'ai malgré tout été un peu dubitative. Le bio, c'est pas trop mon truc : j'ai encore tendance à croire que ça va empester la citronnelle et que ça ne va jamais pénétrer correctement dans la peau. Et ben le gommage Coco a fini par convertir la vieille cynique qui sommeillait en moi. Car ici, on atteint la quintessence du bio sexy, et d'ailleurs, on en mangerait.  Et quand je dis on en mangerait, c'est littéralement : on peut en manger.  Car dans ce gommage nouveau, c'est le sucre qui vient exfolier la peau, tandis que la noix de coco la nourrit et que le pavot... fait joli. Bref, après un vague moment d'hésitation,  je finis par tremper ma petite cuillère dans mon gommage comme m'y incite la personne qui me le présente. Et il avait un petit goût de reviens-y. Un petit délice à grignotter et à se tartiner sur le corps, sans modération.


Dans un tout autre genre, beaucoup moins alléchant, Galénic vient de sortir un nouveau gommage au savon noir.  La promesse est absolument fabuleuse : s'initier aux rituels ancestraux de beauté d'Afrique du Nord. Seul hic, une fois passée la texture d'un noir somptueux, la nouveauté ne tient pas trop ses promesses : à l'application, le soin colle, impossible de l'appliquer correctement. Les grains, trop fins, ne gomment finalement pas ou très peu et l'odeur, à la fois acre et sucrée, n'est vraiment pas arrivée à me séduire (mais c'est là une question de goût plus personnelle).

Bref, dans le match Essential Care vs Galénic : pas une once d'hésitation de mon coté... Laissez-vous tenter par l'ultra bio. Délicieux et divin. A offrir pour Noel pour faire des émules !

Guide shopping :
- Coconut Candy Scrub, Essential Care : 32 euros
- Gommage soyeux au savon noir, Argane, Galénic :

Photos : Essential Care / Galénic, DR

Mauboussin : marketeur de la joaillerie ?


Vous n'avez simplement pas pu les rater... Voilà plusieurs saisons que la maison Mauboussin nous assaillent de ses campagnes à coups de panneaux publicitaires en  4X3. Au programme : la bague Chance of  Love, création culte, objet de rêve à votre doigt pour la maudique somme de 520 euros.

Je dois avouer qu'à chaque fois que je saute dans le métro : je reste perplexe : que penser de la joaillerie bradée ? A priori plutôt du bien...  Après tout, pourquoi ne pas voir dans cette joaillerie un signe d'ouverture des grandes maisons du Triangle d'Or ? Mais bon là encore, le raccourci serait un peu rapide.

Petit retour en arrière :  Mauboussin, une maison centenaire, un savoir-faire unique dans la pierre de couleur... purement et simplement gâché (enfin, c'est un point de vue personnel). Car Mauboussin est l'archétype d'une stratégie commerciale mal pensée. Flashback il y a un peu plus d'un siècle, le Sultan de Brunei s'amourache du joaillier français. Résultat : les commandes, plus spectaculaires les unes que les autres se multiplient. Parures exceptionnels, automates joailliers... La maison prend un soin tout particulier à répondre rubis sur l'ongle à tous les caprices de son client star... Au détriment de ses autres acheteurs. Et quand le sultan finit pas faire faillite, c'est toute la maison française qui manque de mettre la clé sur la porte.

Heureusement, ou non,  Mauboussin est repris en main par l'homme d'affaires Dominique Frémont, qui initie un tournant à 180 °C et décide de démocratiser le savoir-faire de sa nouvelle acquisition.  Et c'est là que le bat commence à blesser. Les boutiques se multiplient, les trendsetteuses japonaises ne jurent que par la maison française et pourtant, Mauboussin commence à verser dans l'irrémédiablement accessible, voir dans le cheap.

Car à force de faire dans la joaillerie pour tous, on en oublie de faire rêver... En atteste une conversation que j'ai eu récemment avec mes amies futures mariées.
Elles qui se voyaient déjà dans leurs rêves de petites fleurs, se voir mettre la bague Mauboussin au doigt, ont fini par rejeter le dit bijou. "La bague, ouais, sympa, mais j'ai pas envie de voir mon alliance sur  ma voisine de métro". Aïe. Et à la malheureuse qui s'est faite offrir le fameux it-joyau d'ajouter : "Je suis déjà repassée deux fois en boutique pour la faire réajuster et ressertir.Il paraît que pour limiter le cout de fabrication, ils exportent la production en Chine. Pas top pour du Joaillier Made in France." Double Aïe.

Alors stratégie révolutionnaire hyper-marquetée ou échec industriel annoncé ? A voir, mais à mes yeux, une chose est sûre. A force de ne plus faire briller en nous la petite étincelle de la convoitise, Mauboussin va tout simplement finir par nous lasser...

Photo : Campagne Mauboussin / DR

samedi 12 décembre 2009

ventes privées, ruine publique

Ca y est, c'est à nouveau le douloureux moment de Noel, et avec lui, l'instant béni des ventes privées (enfin depuis 2 semaines déjà mais il n'est pas encore trop tard pour faire le point).

Les ventes privées suscitent toujours chez moi la même réaction. J'essaye de feindre l'indifférence, de me murer dans mon flegme le plus désarmant et pourtant rien à faire. Quand je devine les invitations dans la boite au lettres, mon sang ne fait qu'un tour, des sueurs froides commencent à perler sur mon échine, mes mains tremblent : j'ai besoin d'acheter.

Déchirée entre la désuétude de mon porte-monnaie et les fêtes de fin d'année qui approchaient, je me suis donc  finalement décidée (bon sans surprise finalement), à faire ma check-list. Chaque personne qui a déjà vécu cette immersion consommatrice le sait. Sans check-list, point de salut :

1. Chéquier, carte bleue, liquide (comme personne ne semble se décider en la matière), le tout réduit dans un sac aussi petit que possible. Tout l'art règne en effet dans la faculté à ne pas prendre son sac dans sa voisine et initier une guerre de tranchée... Check

2. Collant opaque, petite robe fluide et Damart décent. Objectif  : pouvoir se déshabiller en 10 secondes chrono, se rhabiller dans le même lapse de temps et ne pas avoir l'air d'un trop gros boudin à côté des grandes  tiges qui essayent un 36 dans les 15cm 2 d'à côté. Je dis presque, parce qu'il faut rester réaliste... Check

3.Un bonnet, des gants et un bon bouquin et un plan de Paris pour maximiser les trajets (quitte à passer pour une buse de l'orientation, l'essentiel étant que le dit plan rentre dans le dit sac).... Car on le sait l'essentiel se passe à l'extérieur, c'est-à-dire dans la queue (en ratio attente / achat, compter 90 / 20 minutes, cela va de soi).

Prête comme une "va-t-en-guerre", je dois vous avouer que malheureusement, les ventes privées ont rapidement eu ma peau. Car au-delà de l'heure systématique de queue que j'ai vaillamment vaincu en lisant Albert Einstein (il faut savoir se donner une contenance et  feindre l'indifférence pour impressionner puis terrasser l'adversaire), il faut avouer que les bonnes affaires n'étaient pas vraiment au rendez-vous.  Un stock ultra-limité avec des fins de série qui ne ressemblaient pas à grand chose chez Maje, des tee-shirts en coton qui frisent encore l'indécente somme de 100 euros chez Bérénice et chez les Petites, le capharnaüm. Sans compter l'inflation privesque : là où on achetait une petite robe 30 euros, il y a seulement deux ans,  one  investit aujourd'hui 70 et à quel prix, nous dirait ma copine Caro ( 70 on te dit)

Je sors donc des ventes en nage, piétinée et épuisée... Une journée d'horreur et une robe : le bilan est loin d'être glorieux. Et quand je croise ma copine Caro quelques jours plustard, cette mini victoire a un goût encore plus amer : "Tu savais que les ventes privée maintenant sont plus organisées pour vider les stock. Visiblement , les marques font des commandes expresses en Chine pour pouvoir vendre à rien des pièces de sous qualité et renflouer leurs caisses...." Déprimée, en nage, épuisée, piétinée... et dépitée. Tout se perd ma bonne dame, même les ventes privées n'ont plus de valeur.

Reste que si vous êtes tentée, voici encore quelques invits pour le week end (les mauvaises habitudes sont dures à perdre ). Bons achats.








jeudi 10 décembre 2009

Le luxe expliqué à l'homme épisode 2 : on ne dit pas "sympa, ton t-shirt", on dit "C'est une Jean Paul Gaultier ?"

Voilà un moment que j'y pensais et après maintes tergiversations, j'ai fini par craquer... Finalement un peu tard, me direz-vous, car l'idéal aurait été d'y succomber l'été dernier mais, passons.

Il y a quelques semaines, j'ai donc succombé à la passion de la marinière. Mais attention, pas n'importe laquelle... Alors quand Jules me regarde d'un air nonchalant et me dis "sympa ton t-shirt, ça a un petit côté pêche aux moules sexy", je ne peux que sortir de mes gonds.

Car non, ce n'est pas un t-shirt, c'est une marinière Sandro en coton épais choisie minutieusement parce qu'elle a LA ligne d'épaules un peu eighties parfaite et LE détail de séquins juste comme il faut, là où il faut ( à savoir sur la manche et pas sur les épaules, simple question pratique : Quand le manteau et le sac frottent à longueur de journée, vous n'allez pas compromettre cette oeuvre d'art hivernale pour un sequinage mal placé ? )

Non Homme, on ne dit par t-shirt, tout simplement car on doit du respect à cette grande dame qu'est la marinière. Car oui, toi qui vois là un simple t-shirt, saches que c'est une pièce mythique, un indispensable des garde-robes. Oui, si j'en avais eu les moyens, j'aurais misé sur une des ces merveilles adoubées par Jean Paul Gaultier, et devenues stars des années 80. Oui, j'aurais pu arborer (ou au moins essayer parce qu'on ne peut pas dire que j'ai un physique de fil de fer), une ligne divinement ambivalente, entre l'androgynie et l'efféminé en me plaquant les cheveux à la gomina... Même si finalement, j'ai dû revoir mes ambitions à la baisse, pour tout de même intégrer à mon armoire, la pièce qu'il faut, quand il faut.

Donc Messieurs, quand votre douce vous exhibera avec un sourire triomphant sa nouvelle acquisition rayée, épaulée et rebrodée, surtout ne lui demandez pas "c'est pour quand le départ à Deauville". Dites-lui plutôt, la voix pleine d'une admiration sincère "Tu fais si Mâle...".

Photo : la marinière selon Balmain / DR

lundi 7 décembre 2009

Jamais sans mon démaquillant...


Je crois qu'en termes de rituels beauté, nous avons toutes nos chouchous, nos incontournables, nos petits rayons de soleil de salle de bain. Prenez Camille, mon ancienne petite stagiaire devenue bloggeuse géniale : elle ne jure que par les gommages (allez comprendre...)

Moi mon truc, c'est le démaquillant. Moi-même, je ne suis pas certaine de comprendre pourquoi... Après tout, je suis toujours impeccablement maquillée, pas question d'être confrontée aux autres (quel qu'il soit) sans le minimum syndical de make up (comprendre fond de teint – blush – mascara – stick à lèvres). Et pourtant quand vient, le soir, je suis toujours toute excitée de retrouver mon démaquillant. Mais attention, pas n'importe lequel.

En la matière, j'ai longtemps eu deux produits cultes : l'huile démaquillante de Shu Uemura et la Pâte de fleurs des Cinq Mondes. Deux huiles douces et parfumées qui s'émulsionnent à l'eau et laisse la peau propre, nourrit et lisse comme des fesses de bébé (sans compter que les jours de soirée un peu trop arrosée, elles permettent d'éviter de passer par la case nettoyage de la peau, ce qui est toujours bienvenu). Avec ces deux-là à mes côtés, je n'ai jamais eu à pleurer toutes les larmes de mon corps parce que le mascara avait coulé dans mes yeux, ni à ventiler mes paupières parce que le produit m'avait décapé le contour de l'oeil. Non, ils ont toujours été de braves petits soldats, efficaces et doux devant l'Eternel, tout simplement parfaits.

Résultat, quand j'ai reçu la nouvelle eau démaquillante de Klorane, j'ai été un peu sceptique. Tout simplement parce que c'était une eau et que les eaux, moi, en règle générale, j'aime pas ça, surtout en hiver. Les eaux de soins, elles ont tendance à laisser ma peau face à son désarroi et la faire tirailler dans tous les sens. Mais je ne me suis pas laissée démonter et j'ai tenté ma chance. Et finalement, je me suis autoflagelée d'avoir des idées parfois aussi ténues.

Au-delà du diffuseur pratique qui demande un Bac+9 pour être compris (en clair, ouvrez la bouteille, appuyez sur le petit plateau verseur, mais surtout, surtout, ne retournez pas le flacon), je crois que j'ai rarement vu une eau aussi efficace. Elle est même venue à bout de mon mascara qui colle (dont nous aurons l'occasion de reparler). Et dans la lignée des patchs géniaux au bleuet de Klorane, le démaquillant est léger, apaisant ET sens bon. Une entrée fulgurante dans mon top 3 du soir.

Conseils shopping (mon top trois) :
- Huile démaquillante Shu Uemura : 35 euros
- Pâte de fleurs, Rituels de Bali, 5 mondes : 36 euros
- Eau démaquillante apaisante au bleuet Klorane : 12, 60 euros

Photo : huiles démaquillantes Shu Uemura

La Maison Dr. Hauschka : naturellement – et divinement – vôtre



Elle n'a pas fait autant de bruit que l'écospa des Landes signé Yves Rocher et pourtant, l'ouverture de la Maison Dr. Hauschka dans le 11ème arrondissement de Paris l'année dernière le méritait amplement.

Ce spa a sur le papier, tout pour lui : son ecoconception, son design Feng Shui, son ambiance zen juste comme il faut et son personnel d'une gentillesse si inhabituelle à Paris qu'elle en fait presque mal (une réaction très épidermique que je pense que plus d'un parisien a ressenti : à force de côtoyer des gens malpolis et agressifs, la gentillesse et l'attention sont tellement inattendues qu'on se demande presque ce que l'on a fait de travers.)

Et quand on passe au soin, la maison Dr.Hauschka ne fait que confirmer l'adage « la première impression est toujours la bonne ». Ce qui m'a presque fait verser ma petite larme, c'est qu'ici on a compris qu'il faut être prête à recevoir un soin, qu'il faut créer un cocon pour qu'on puisse s'y prélasser... Et quand je rentre en cabine et que la masseuse m'offre un peignoir XXXL triple épaisseur avant de m'inviter à commencer le rituel par un bain de pieds, je pousse un soupir sans équivoque qui surprend un peu mon hôte.

Et autant dire que je ne suis pas au bout de mes émotions. Je m'installe ou plutôt je m'enfonce dans cette table de massage doudoune, j'accepte volontiers les deux couvertures supplémentaires qui me sont offertes et je commence à somnoler de plaisir avec le début de l'effleurage. Moi qui suis fan des massages thaï ultra appuyés, je dois avouer que je succombe volontiers aux caresses de mon hôte. Car l'effleurage, c'est ca, on vous caresse des pieds à la tête et c'est tellement bon que si on ne succombait pas à la tentation de faire la sieste, on virerait bien sa cuti. Pas besoin de vous en dire plus si ce n'est que c'est divin.

Vient ensuite le soin qui commence par un démaquillage qui n'en finit pas et si vous commencez à être une fidèle lectrice (du moins j'espère que vous l'êtes), vous savez déjà que c'est mon péché mignon et qu'évidemment, le résultat ne pouvait donc en être que quasi-orgasmique. Le soin du visage se déroule lui aussi sans anicroche avec un masque apaisant à la rose, agréable mais pas tout à fait approprié pour ma peau. Mais peu importe, après deux heures de bichonnage intensif, je suis prête à laisser passer n'importe quoi. Je sors de là après trois heures de pur bonheur... Je n'ai pas besoin de vous dire que la Maison Hauschka est l'un de mes TRES grands coups de coeur de l'année. Allez-y les yeux fermés.

Bloc Note
Soin Pleinitude
Maison du Dr.Hauschka
35, rue de Charonne
Paris 11eme
Prix : 145 euros

Photo : Maison Dr. Hauschka / DR

dimanche 6 décembre 2009

Qu'est-ce qui nous rend attractive ?



Paris, grands boulevards, vendredi soir, une queue visiblement sans fin devant la salle cossue du Salon des miroirs. Tout le monde s'est (visiblement) mis sur son 31 (avec plus ou moins de succès), arbore son loup, selon les règles dictées par l'invitation ultra-confidentielle remise quelques jours plus tôt.

Ici, c'est la soirée de fin d'année d'Attractive World, un site communautaire / de rencontrer réservé à la crème de la crème, comprenez les CSP +++, parisiens (ou pas), branchés (ou pas), en tout cas ayant une aisance financière (in)décente, selon le point de vue duquel on se place. Sur Attractive World, le principe est clair : si vous bénéficier du niveau de vie suffisant, vous êtes susceptible d'être admis dans la communauté, à condition d'être accepté par les membres déjà institutés, qui en un clic peuvent vous reléguer dans les abimes du bêtisier, parce que vous n'avez pas eu la subtilité de dire que vos auteurs préférés étaient Levy, Werber ou Musso (qu'est-ce qui vous a pris de parler de Romain Gary.). Bref, un site qui prône, avec une grande ouverture d'esprit, le « restons entre nous, les autres, c'est sale ».

Mais revenons en à la soirée... Hier, tout se beau monde sous son loup caché, avait fait l'effort d'être au sommet de sa dinstinction, le tout avec des résultats très variables. D'où la qiuestion qui m'a taraudée toute la soirée : mais qu'est-ce qui fait vraiment de nous des attractive people ?
Deux éléments de réponses sont venus s'imposer à moi :

- La chaussure, enfin, surtout la démarche : je ne m'étendrai pas sur le fait que l'on se doit, quand on brigue le statut, d'oublier ses chaussures à bouts et talons carrés aux oubliettes d'autant plus quand on les porte avec une robe de soirée... Non, l'essentiel est bien dans les talons domptés et la démarche chaloupée. En atteste une petite scène vue ce soir là dans le métro : une belle blonde sort de la rame. Elle arbore fièrement une minirobe que son manteau framboise révèle à peine et des jambes d'un bon mètre vingt. En sommes, c'est une femme magnifique perchée sur des talons de 12 (type sandales de tapis rouge Jimmy Choo). Sauf que voilà, notre belle plante en question ne sait absolument pas marcher avec ses talons. Résultat, on a plus l'impression de se retrouver devant un camionneur qui fait le plein qu'une déesse du sexe... comme le souligne si justement mon compagnon de soirée, « le cadeau peut être beau, si l'emballage ne suit pas, on n'a juste pas envie de l'ouvrir... ». J'adhère... D'ailleurs, à en juger par le nombre de chevilles d'attractive people tordues pendant la soirée, on se dit que les belles personnes ont encore des efforts à faire pour être...belles

- J'ai aussi été troublée par un détail : l'attractive people peut être aussi beau qu'il le désire, il devient d'une laideur icommensurable... quand il est seul. A scruter le mousquetaire vagabond qui cherchait desespérément à tisser des liens pendant toute la soirée, je me suis dit que le concept était finalement d'une cruauté absurde : vous prenez part à la fête pour faire des rencontres, voire rencontrer la personne qui rendra votre nuit plus douce, et pourtant, pour y parvenir, il faut déjà faire partie d'un groupe. Le problème, c'est que le réseau qui constituait à vos yeux une solution à votre intolérable condition, n'est pas prêt de vous accepter, justement à cause de cette même solitude qui fait de votre vie un enfer. Sans amis, point de salut... et point de grâce.

jeudi 3 décembre 2009

Le luxe expliqué à l'homme, episode 1 : On ne dit pas "c'est quoi ce maquillage de p..fe", on dit "Rouge Allure de Chanel ?"

Il y certains détails que l'esprit masculin semble incapable d'assimiler. Ce n'est pas faute de faire des efforts pédagogiques, il semble tout bonnement rester imperméable. D'où ce petit rendez-vous hebdomadaire que je vous propose... ou plutôt que je leur suggère, dans un optique d'apaisement des couples, cela va de soi, évidemment.

L'idée a germé il y a quelques semaines quand mon colloc/cuistot/plus si affinités (Jules, le bien nommé) s'est une fois de plus planter devant moi, le visage fermé, le regard interrogateur, voire inquisiteur : "Heu, c'est quoi ce rouge à lèvres de pouffe ? Ca fait un peu camion volé... Mais sinon ca te va bien, hein ?"

Mon sang ne fait qu'un tour. Expliquer à Jules que le must de la saison, l'incarnation absolue de la féminité, c'est le rouge écarlate, mate de préférence, surtout quand on est blonde comme moi (ou presque parce qu'évidemment la couleur varie selon la saison, donc en ce moment c'est plutôt couleur fade, mais c'est là un autre sujet) ; que l'arborer fièrement c'est rendre hommage au dernier défilé de prêt-à-porter de feu la maison Lacroix... Tout cela, je n'oserais pas. Quand il s'agit de maquillage, je ne pense pas que l'homme soit prêt à intégrer une quantité astronomiques de références couture. Il faut aller droit au but.

Mais que l'homme ne puisse pas reconnaître que le rouge de saison est avant tout une institution de la mise en beauté, je ne peux pas l'admettre. Car tout de même Messieurs, c'est Mademoiselle Chanel qui pensa ces raisins  mythiques, en 1926 ; c'est Coco qui révolutionna tous les codes guindés  d'une époque en associant la sobriété parfaite d'une petite robe noire à la sensualité absolue d'un rouge ostensible...

Je n'aurais donc qu'une chose à vous dire. Quand votre dame se pare de son plus beau raison, épargnez-lui vos basses considérations sociologiques, voire mécaniques. Essayez plutôt un très sobre mais néanmoins complice : "T'as le look Coco !"

Ma selection Shopping :
- Rouge Allure de Chanel, 24,50 €
- Joli rouge de Clarins, 19 €
- Rouge à lèvres Wanted Stellars 24 Carat, Helena Rubinstein : 26 €

mercredi 2 décembre 2009

Coiffeurs contre le sida... ou pas


L'Oréal inaugurait hier en grandes pompes (et surtout à gros coups de pub) son opération : Les coiffeurs contre le Sida.

Première réaction presque viscérale : "C'est bien, l'Oréal s'engage, mais...". Car il y a bien , à mes yeux, un mais. Vue la marge d'expression dont jouit le groupe dans le joyeux petit monde de la communication, je ne peux pas m'empêcher de me demander ''Mais pourquoi les coiffeurs ?".

Je comprends bien l'idée du styliste capillaire vecteur de communication et donc potentiellement de pédagogie contre la maladie, mais le raisonnement me semble avoir deux grandes lacunes et pas des moindres.

1. Le postulat du coiffeur-vecteur n'est pas immuable. Perso, quand je vais chez le coiffeur, j'ai plutôt tendance à sombrer dans un grand mutisme car non seulement, j'ai toujours peur que Cindy (c'est son vrai petit nom) me râte pour m'offrir une coupe atroce que je devrais supporter pendant des mois (faisons ici fî du "c'est pas grave ca repousse..." Si c'est grave, parce que repousser, ça prend toujours des mois), mais aussi parce qu'à mesure que je vois la coupe prendre forme, je contaste irrémédiablement que mes pires cauchemars prennnent vie, d'où le silence encore plus dépressif.

2. Si l'on engage la conversation avec son coiffeur, je vois difficilement comment on peut nouer en une heure la complicité pour en arriver à parler de sa sexualité... Reprenons l'excellent exemple ci-cité : Quand j'arrive à prendre sur moi et à échanger quelques mots (forts sympas au demeurant) avec Cindy, on parle météo / travail / les derniers potins de Public ( car après tout, le coiffeur, c'est le seul endroit où on peut lire Public sans vergogne, sans complexes et surtout sans personne qui lit par-dessus son épaule). Je me vois donc mal dire à Cindy : "Dites donc , y'a un p'tit nouveau au bureau, j'lui mettrais bien une grosse cart..." Et à l'intéressée de répondre : " Oui, mais jamais sans préservatif !"

Non, rien à faire, cet engagement à parler sida avec son coiffeur me semble pour le moins artificiel... et c'est un euphémisme. A tout hasard, je suis tout de même passée hier soir, à mon Salon Franck Provost du coin pour faire mon petit bilan sur l'opération.

Premier constat : ici, on a bien sorti les t-shirts et les dépliants... Bon point.
Deuxième évidence : personne, dans les sièges alentours, ne parle ni sexualité, ni sida. Admettons que je sois tombée au mauvais endroit, au mauvais moment, mais il me semble tout de même que l'échange convivial et pédagogique autour de la maladie n'a pas eu lieu.

Alors, les coiffeurs contre le sida : une fausse bonne idée ? A voir, en tout cas, ma suggestion pour le groupe et sa campagne de l'année prochaine : Lancez plutôt une grande campagne dans Public, ça donnera un bon prétexte pour engager la conversation avec Cindy.

Photo : DR L'Oréal

lundi 30 novembre 2009

L'hiver à fleur de peau

Je hais l'hiver... Quand on vit à Paris, le retour du froid et de la neige signe le retour de la gadoue et d'une peau agressée et malmenée. Et quand on a une peau mixte comme moi, l'hiver devient une véritable galère : le peau reste grasse et perfectible sur cette désastreuse zone T et tombe en lambeaux de froid sur les joues et sur le contour des lèvres. Bref, un cauchemar que je n'aurais su imaginer même dans mes pires rêves d'ado pré-pubère. Sauf qu'aujourd'hui, j'ai 30 ans et que la réalité hivernale est bien amère.
Mais une fois n'est pas coutume, j'ai fait ma Mc Gyver de la beauté pour me trouver une solution sur-mesure. Pas question pour autant de déroger aux conseils de ma dermato : je continue à appliquer ma super crème pour peau perfectible (Papulex, pour ne nommer qu'elle; Si vous êtes tentée,elle est en vente libre en (para)pharmacies, prenez -là en creme, pas en gel – qui colle). Mais la fameuse sus-nommée n'est pas du tout assez nourrissante pour ma peau en hiver. Ma réplique imparable : ajouter trois gouttes de l'elixir précieux purifiant des 5 mondes (qui viennent de donner une nouvelle jeunesse à l'un de leurs produits cultes) à ma crème du soir. Et autant vous dire que je suis assez contente de ma trouvaille : brillance et tiraillements limités, teint lissé, peau heureuse... Je sens que cette hiver va être moins éprouvant que d'habitude (enfin, jusqu'aux prochaines contrariétés). A suivre donc.

Sélection shopping :
- Papulex (en crème pas en gel), en vente en pharmacie : 8,50 euros
- Elixir précieux purifiant 5 Mondes : 44 euros
- En complément oral : Effizinc (pour les peaux qui donnent vraiment du fil à retordre)

Louboutin, en fais-tu trop ?

Parlons vite, parlons bien, parlons chaussures. Cette année, on a vu les grands chausseurs sur tous les fronts. Enfin, tous... Surtout Jimmy Choo et Christian Louboutin. Que Choo lance une collection pour H&M, rien de surprenant à cela. Après tout, quand Lagerfeld, Mc Cartney &Co sont déjà passés par là, on imagine mal la griffe se priver de cette occasion reine de se faire de la pub. D'autant que Jimmy Choo a, à mes yeux du moins, une image très anglo-people, liée aux stars et aux tapis rouge plus qu'au savoir-faire (No offence, Jimmy comme ils diraient Outre Manche).

Par contre, quand Louboutin s'engouffre dans la brèche, je  reste coi. Louboutin, c'était une griffe confidentielle, qu'on repérait entre connaisseuses, au détour d'une semelle rouge et d'un talon de 10 ou plus. Après avoir retenu son souffle d'admiration, on passait son chemin, heureuse d'avoir croisé un petit chef d'oeuvre du soulier.

Sauf que cette année, on a vu Louboutin partout : sur un cupcake couture, sur une boite de macaron Ladurée, sur un coffret de champagne Piper-Heidsieck... Je peux comprendre que la maison veuille se rendre plus accessible, redynamiser un peu son image. Mais, je ne peux pas me faire à l'idée qu'elle puisse se saboter ainsi.

Parce qu'après tout, qu'est-ce que la crème des chausseurs a à voir avec le monde de la haute gourmandise (si ce n'est l'image délicatement incorporée ici). A faire trop de pub et trop loin de son univers, n'y a-t-il pas un risque à voir sa maison dégringoler, son image éculer, un peu comme Pierre Cardin dans les années 1990, qui a fini par se décliner des pochettes de mouchoirs aux chemisettes des camioneurs, ou un Ungaro actuellement (avec cette chère et incompétente Lindsay Lohan à sa tête, mais c'est un autre sujet).

Je ne sais pas ce que vous en pensez (d'où le sondage en colonne de gauche, laissez-vous tenter) mais moi j'ai envie de dire : « M. Louboutin, arrêtez le massacre, faites nous rêver plutôt que saliver, restez perché sur ces sommets inatteignables que sont vos talons... Merci. »

Photo : Escarpins Louboutin / DR

dimanche 29 novembre 2009

La Colline : le petit spa... qui dégringole


J'adoooooooooore les spas, ou plutôt, je leur voue un culte, mais pas n'importe lequel... Je ne suis pas tendre avec eux. Parce que finalement, s'offrir un spa, c'est l'acmé d'une semaine, un trésor de relaxation dans une montagne d'angoisse, la seule porte ouverte vers l'apaisement dans un huis clos de tension.

Bref, je pourrais continuer les métaphores longtemps, tout ça pour dire que je trouve inadmissible que l'on puisse gâcher cette occasion par un service médiocre, d'autant plus quand la facture s'élève à plus de 100 euros. Je soupçonnais déjà mon intolérance au spa plaisanterie. Et une fois n'est pas coutume, mes pires craintes se sont concrétisées sur la table de massage.

Me voici donc, il y a quelques semaines dans l'une des grandes adresses de spa de l'avenue de l'opéra. L'Institut La Colline, pour ne citer que lui, se  positionne comme l'une des grandes marques de luxe de cosmétiques suisses, avec pour blason doré son spa parisien, placé avec un raffinement divin, dans le triangle d'or. Certes...

J'arrive donc pour mon rituel "Peau, douceur d'automne" dans ce spa pour le moins... blanc. L'ambiance se veut le reflet d'une croisière en bateau, j'ai plutôt l'impression de me retrouver dans une VIP room d'un hopital psy, mais bon, la déco est loin d'être sur la liste de mes priorités. Après tout, tous les goûts sont dans la nature, La Colline n'est simplement pas au mien (vous me mettrez une ambiance du monde un peu cosy s'il vous plaît)

Par contre le bât blesse, dès que j'arrive en cabine. le visage fermé, ma masseuse m'acceuille avec un glacial « déshabillez-vous et mettez-vous sur la table ». J'ai connu plus engageant. Pas un sourire, mais par contre quelques soupirs exaspérés. Je me fais une idée ferme et définitive du lieu après environ 6 minutes 30 : je ne vais pas me plaire ici. D'autant, qu'une fois toute nue sur la table de massage, mon hôte me couvre d'une micro serviette pour commencer, sans conviction, la partie massage californien du rituel. Pas de bol, je suis frileuse (et pas qu'un peu). J'attends donc en grelotant la fin du massage, qu'elle réalise d'un bout des doigts dégoûtés. J'avoue, c'est pas très sympa pour elle d'avoir oublié de m'épiler, mais bon... Finissons en de suite pour arriver à la partie soin.

Le problème, c'est que je suis pas fan des soins du visage. Déjà parce que je suis complexée par ma peau, qui n'est ni aussi fraîche, ni aussi éclatante qu'on (enfin plutôt je) ne le voudrait. Ensuite, parce que j'ai toujours une petite appréhension à me faire toucher le visage par une personne qui m'est inconnue, surtout si elle fait la gueule. Et ma chère esthéticienne a réellement décidé de ne pas être tendre aujourd'hui et m'assène une sentence irrévocable : « ah vous avez la peau mixte... Ce soin n'est pas fait pour vous mais on va le faire quand même ». Si je comprends bien cocotte, tu m'annonces :

1.Que je gèle depuis une heure pour rien

2.Que tu n'en as ouvertement rien à faire, ni de moi, ni de ma peau, vu que tu vas quand meme me prodiguer un soin qui va mettre ma peau en ébullition et pourrir mon moral pendant 15 jours.

3.Qu'en fait je ne suis pas là pour une séance de plaisir mais pour une heure de torture...

Pour être totalement honnête, tout le rituel n'a pas été une lente agonie. J'ai eu un moment de grâce lors du micro peeling du contour des lèvres qui picote délicieusement... Ceci dit, sur une heure, c'est une maigre consolation. Je sors soulagée : non pas que la Colline m'ait allégé de mon stress et de mes angoisses quotidiens, mais simplement parce que c'était fini et qu'à côté de ma chère et tendre masseuse, le trafic ininterrompu du boulevard de l'opéra que je retrouve au sortir du spa, est une balade bucolique.


Bloc note :
Rituel "Peau, douceur d'automne", La Colline
Institut La Colline, 24, Bld de l'opéra
Durée : 1 h
Massage californien du dos + soin du visage
Prix : 95 euros
Note : 2/10

Aïe la cuisse



Si vous avez ouvert un magazine cet hiver, impossible de l'avoir raté (ou alors vous le faites exprès) : la cuissarde est la it-shoes de l'hiver, l'accessoire incontournable, le sésame pour le panthéon des fashionistas confirmées.
Sauf que voilà, en feuilletant Marie Claire cette semaine (et Dieu sait que j'aime  Marie Claire), je suis tombée sur leur sélection dorée et notamment leur cuissarde bling signée Cosmo (de mémoire). Une fois ma première réaction de surprise un peu railleuse passée, je ne sais pourquoi, cette sélection a rouvert une plaie, que je croyais, depuis quelques temps, fermée.
Pour bien comprendre ma douleur, un petit « background check » comme disent nos amis Anglais s'impose : Je suis une véritable mordue de chaussures, je dois avoir une soixante de paires à la maison, toutes alignées les unes à côté des autres dans mon couloir, en sorte de haie d'honneur d'accueil quotidien (sauf ma paire de Michel Perry, précieusement mise sous clé pour les grandes occasions). Mes chaussures m'apaisent et me permettent de me sentir sex même si je ne le suis pas. Pas étonnant donc, qu'une fois l'hiver venu, je fantasme sur les bottes. Pas un petit coup de coeur, une petite amourette sans lendemain (à laquelle on repense les yeux pleins de chagrin). Non, non : une véritable obsession.

Sauf que voilà, j'ai le mollet un peu fort, ou du moins visiblement pas très standard. Faut dire que j'ai longtemps été un peu bouboule, même si j'ai aussi réussi à me prendre en main et à avoir une ligne décente (enfin, je poserai quand meme dans les pages spécial grosses «on vous jure, notre mannequin fait du 42 » de Elle). Il y a deux ans, je craque pour une paire de cavalières en cuir noir, d'une rigidité parfait, un basique absolu. Je rentre pleine d'ardeur et de confiance et demande au vendeur à les essayer en 36 ½ . Je brûle sur mon siège en l'entendant fouiller dans les stocks....
Mais à son retour, c'est le drame. Plein de bonnes intentions, il m'aide à enfiler l'accessoire tant fantasmé, tire sur la fermeture éclair et  avec ses trois mots, mon monde s'écroule : « Aïe, le mollet », me dit-il d'un ton sentencieux. Et oui, le mollet est trop gros pour la botte ou la botte trop mince pour le mollet. En tout cas, l'incompatibilité est scellée et pendant plus d'un an, je n'ose plus réessayer de bottes de peur de retrouver ce débordement de chairs et de désespoir.

En ouvrant le Marie Claire la semaine dernière, j'ai compris tout le drame de cette mode hivernale : finis les « Aïe, le mollet » ; bonjour les « Aïe la cuisse ». Je suis trop fière pour essuyer une nouvelle humiliation et trop consciente de mon tour de hanches pour m'imposer une nouvelle épreuve. C'est décidé : la cuissarde ne passera pas par moi...

Photo : Défilé automne-hiver Hussein Chalayan / DR

Trouver sa longueur d'ondes : Iyashi Dôme vs GMP (ou comment j'ai failli mourir de sueur)

Je suis comme tout le monde, j'ai trois kilos – ou plus – à perdre... Alors, quand lors d'un des grands salons parisiens de la beauté, on m'a proposé de venir tester l'une des machines révolutionnaires à ondes longues... j'ai évidemment dit oui.

La minceur par les ondes, kesaco ? En deux mots, la machine, une sorte de caisson dans lequel on s'allonge pendant une demie heure, diffuse des ondes longues, qui active le métabolisme des graisses, et fait suer, beaucoup suer. Résultat : en plusieurs séances, on est sensé avoir perdu du tour de cuisse, de la peau d'orange et des kilos. Le résultat est censé etre aussi efficace qu'une séance intensive de sport ou de courir un marathon... Les sources divergent sur ce point, mais on comprend l'idée. Bref, une fois n'est pas coutume, sur le papier, c'est génial, mais en réalité, c'est un peu plus complexe qu'il n'y paraît. Car il existe plusieurs types de machines minceur...

J'en ai testé deux, et autant dire que les résultats n'ont pas du tout été du même acabit.

La première, peut être la plus connue : le Iyashi Dome, ou sauna japonais est la version la plus simple de ces machines minceur. J'y est mis pour la première fois la cuisse en testant une cure detox au Centre Vital de Boulogne (on en reparlera, ca vaut le coup).

Première séance, je me glisse dans ce caisson en tube avec une petite angoisse à l'esprit. Moi qui ne suis pas fan des endroits clos et des grosses chaleurs, pourquoi je m'embarque là dedans. Au bout de 5 minutes, la question ne se pose meme plus : toute nue dans cet univers nouveau, je me sens bien. Je peux gigoter comme je veux, la température grimpe doucement, j'ai un téléphone à portée de main pour appeler l'accueil en cas de crise d'angoisse et la gérante des lieux m'a montré comment ouvrir le monstre, au cas où je souffre de la chaleur ou si tout simplement je veux prendre l'air. Bref, pour ne pas m'étendre, j'aurais un verdict clair : j'ai adoré. Je trouve les séances presque sensuelles à vrai dire ( toute cette moiteur, cette nudité, cette eau perdue) mais surtout, je retourne à mes 9 autres séances avec plaisir. Au bout du compte, je vois une vraie différence sur la peau d'orange et ca pour moi c'est vraiment miraculeux (et on ne peut pas que mettre ca sur la creme minceur mentholée mise à dispo par le centre pour terminer la séance en beauté)



Pas étonnant donc, que j'aille le coeur léger découvrir la deuxième machine à ondes qu'on m'a si bien vendu au salon : la GMP ou Gym Métabolique Passive. Les promesses du commercial qui me vend sa machine sont sans équivoque : c'est la machine minceur du plaisir, car non seulement on sue beaucoup et on maigrit mais en plus, il y a un système de massage et une stéréo intégrés. Ca ne peut etre que mieux... Sauf qu'à mon arrivée à l'institut, je déchante vite.

Ici, même principe qu'avec le Iyashi Dôme : on se met toute nue dans un caisson autrement plus imposant. Problème : celui-ci est intégralement fermé, pas la place de bouger les bras qui sont coincés dans la boite, seule la tête reste à l'air libre... et surtout impossible de relever le couvercle.Il y'a bien à l'intérieur deux boutons que je devine être placés là pour des ouvertures d'urgence mais la personne qui m'accueille ne semble pas voir l'intérêt de m'expliquer.

 La séance commence et j'essaye tant bien que mal de profiter du massage mais rien à faire : j'étouffe. Je me sens oppressée, la musique m'agace, le massage archi-mécanique n'est pas agréable. Au bout de 10 minutes, la sueur commence à perler sur mon visage et à couler directement dans mes yeux.... Sauf qu'avec les bras coincés, impossible de m'essuyer. Je pleure donc à chaudes larmes pendant les 20 minutes restantes. Quand on vient enfin me libérer, je me rhabille en vitese avant de filer avec un sourire poli. Il n'y aura pas de deuxième séance, Le GMP, c'est non, archi-non....

Résultat du match Iyashi : 9/10 - GMP 0 pointé. A bonne entendeuse...

Bloc Note :
Compter, pour voir des résultats, une dizaine de séances d'une demie heure au moins. A partir de 20 euros, selon les centres / Institut

Photos : Iyashi Dome et GMP / DR