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jeudi 11 février 2010

Le luxe expliqué à l'homme episode 8 : On ne dit pas "c'est quoi ce guet-apens", on dit "Adieu Mr. McQueen"

Alors oui, vous allez me dire, "mais une leçon de luxe pour l'homme, on en a déjà eu une cette semaine !". Mais à situation de crise, solution d'urgence. Car aujourd'hui, quand j'ai appelé Jules toute tourneboulée en lui disant "T'as entendu la nouvelle : McQueen s'est donné la mort..", il m'a répondu "mais voyons mon coeur, si tu as envie de revoir les 7 mercenaires, faut le dire tout de suite !"

Voilà, je suis obligée d'intervenir. Messieurs, quand votre douce vient pleurer sur votre épaule touffue la disparition d'un des plus grands génies contemporains de la couture, s'il vous plaît, ne pensez pas qu'il est l'heure de lui rejouer la grande évasion et de filer vous louer un bon DVD de Steve McQueen. Non, car pour votre douce, c'est bien aujourd'hui une journée de deuil (inter)national.

Parce que le dit Alexander, c'etait quand même le bad boy de la mode britannique, celui qui a taillé des costumes (en vrai) au Prince Charles et à Mikhail Gorbatchev avant de se dire qu'il allait plutôt aller dérider la mode française... et quitte à le faire, autant commencer par un temple du style, à savoir Givenchy...  Et quand le défi n'était plus tout à fait à la hauteur de son talent, il a su aller voir ailleurs si il y était, à savoir, en créant sa propre maison.

Alors certes Steve a fait des prouesses, a été la proie des vautours (Charles Manson, tout de même), il a su sillonner les rues de San Francisco au volant de sa voiturette de course, certes il a su sauver le monde de l'horrible chaos de la tour infernale.

Mais tout de même, Alexander, lui, a su repenser l'art du défilé, a elevé la mode en art théâtral, a réintroduit un peu d'onirisme dans un secteur devenu mercantile. En un mot, c'est un de ces hommes qui a su réinventer la femme (notamment en la chaussant des souliers les plus architecturaux du tout Paris), lui redonner un univers complexe - certes, quand il la grime à la manière d'un joueur de Nô ou lui offre des attributs digne de la littérature gothique anglaise - qui montre bien qu'elle est plus qu'un porte-manteau...  Et surtout, il m'a appris que le pied de poule, c'est sexy. Et je veux pas dire, mais à côté, sauver le monde, c'est un peu une gigantesque farce.

Alors non Messieurs, quand votre douce viendra larmoyante vous annoncer qu'elle a perdu une petite partie d'elle-même, ne lui dites pas "c'est quoi ce Bull(sh)itt". Dites lui plutôt "God save McQueen"


3 commentaires:

  1. Moi il m'a juste dit "c'est qui ça ?" du coup j'ai même pas cherché à aller plus loin.

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  2. Alors 1. tout le début est totalement faux 2. le vrai film de Steeve c'est Bullit (ou à la limite la grande evasion) et 3. Si vous pensez que tailler un costume c'est plus dur que de dévaler les pentes de San Francisco dans une Chevrolet... vous n'êtes que des filles

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  3. Ben moi - fille - que dis-je, fêêêêmme - je suis plus branchée Steve qu'Alexander - dont je n'avais jamais entendu parler (pas taper). Comme quoi, le luxe a vraiment besoin d'être expliqué à tout le monde, hein...

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