
Par contre, quand Louboutin s'engouffre dans la brèche, je reste coi. Louboutin, c'était une griffe confidentielle, qu'on repérait entre connaisseuses, au détour d'une semelle rouge et d'un talon de 10 ou plus. Après avoir retenu son souffle d'admiration, on passait son chemin, heureuse d'avoir croisé un petit chef d'oeuvre du soulier.
Sauf que cette année, on a vu Louboutin partout : sur un cupcake couture, sur une boite de macaron Ladurée, sur un coffret de champagne Piper-Heidsieck... Je peux comprendre que la maison veuille se rendre plus accessible, redynamiser un peu son image. Mais, je ne peux pas me faire à l'idée qu'elle puisse se saboter ainsi.
Parce qu'après tout, qu'est-ce que la crème des chausseurs a à voir avec le monde de la haute gourmandise (si ce n'est l'image délicatement incorporée ici). A faire trop de pub et trop loin de son univers, n'y a-t-il pas un risque à voir sa maison dégringoler, son image éculer, un peu comme Pierre Cardin dans les années 1990, qui a fini par se décliner des pochettes de mouchoirs aux chemisettes des camioneurs, ou un Ungaro actuellement (avec cette chère et incompétente Lindsay Lohan à sa tête, mais c'est un autre sujet).
Je ne sais pas ce que vous en pensez (d'où le sondage en colonne de gauche, laissez-vous tenter) mais moi j'ai envie de dire : « M. Louboutin, arrêtez le massacre, faites nous rêver plutôt que saliver, restez perché sur ces sommets inatteignables que sont vos talons... Merci. »
Photo : Escarpins Louboutin / DR
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
J'attends vos retours inspirés. Laissez-vous tenter !