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mardi 9 mars 2010

Conseil aux hommes numéro 3 : lâchez les mythes

Les ethnologues doivent être les meilleurs séducteurs sur terre : leur capacité à décrypter les mythes et structures mentales de leurs sujets d’études devrait être pour nous, les hommes, une inépuisable source d'inspiration.

Regardons donc les mythes du sexe faible : le prince charmant, l'agneau sacrifié, l’incomprise... Pour faire simple : la mythologie féminine nous fournit tous les leviers de la séduction et de l'entretien du couple, il suffit d'y prêter un œil attentif. Reprenons :


1. « Regarde ma fière monture, biatch » ou le Prince charmant

Elevées entre Grimm et Disney, nos chères et tendres cachent au plus profond d’elles-mêmes un désir du prince charmant qui saura l’arracher à cette tour de solitude et d’incompréhension alors que le dragon du quotidien la bride et l’enferme. Le prince charmant peut revêtir de très nombreuses formes, parfois improbables : du danseur de Mambo jusqu’à l’ignoble macho vulgaire et gouailleur. Ce qui compte, ce n’est pas le flacon mais qu’il incarne la rupture, la différence, l’ailleurs où elle pourra si bien s’épanouir.

Ce premier mythe est sans doute le plus important car il ne quittera jamais votre moitié (ou cible, c’est selon). Qui plus est, il est assez simple à exploiter : casser la routine en passant du gentleman au voyou, emmenez la dîner à une table raffinée puis faites lui découvrir votre fameuse recette de rillons au saindoux, susurrez lui du Rimbaud dans le cou avant de lui glisser un « tu me rends dur, petite truie »… Contrairement à nous, les hommes, qui verrions dans ces variations une preuve irréfutable de schizophrénie, elle verra en vous l’incarnation de tous ses fantasmes


2. « Tu te fais du mal » ou La femme sacrifiée

Même au XXIe siècle, la culpabilité fait partie du formatage bien huilé de nos chères moitiés. Il en résulte un tempérament de Saint-Bernard qui peut se manifester dans de très nombreuses situations : le soutien inconditionnel de toutes les âmes en peine, le dévouement complet à son travail, la soumission à la condition de mère… les sujets ne manquent pas.

Là, deux options et deux pièges.

- Si son sujet obsessionnel est tolérable voire louable : surtout ne l’encouragez pas ! Plaignez la (« Ce n’est pas un patron, c’est un esclavagiste »), aidez la à voir les issues et vous serez le cornac miraculeux. Mais évitez le terme cornac, il ne plaît que rarement quand la compagne est un tant soit peu lettrée).
- Second cas, sa marotte est plus contestable où vous pourri purement et simplement la vie : surtout ne brusquez rien ! « Tes copines dépressives, c’est comme ta mère, faudrait les parquer », n’est pas la phrase magique. Trouvez plutôt une bonne occupation aux dites copines (un copain casse-pieds par exemple) et faites remarquer à votre douce que depuis que Ghislaine est maquée, elle ne donne plus de nouvelle. Même l’agnus dei se rendra compte qu’on ne se sacrifie pas pour des ingrats.

3. « De toutes façons, il n’y a que Johnny qui me comprend » ou le Bovary Style

Messieurs, ne cherchez plus, quoique vous fassiez, elle se sentira incomprise. Trop présent, trop absent ; trop prévisible, pas assez stable ; trop passionné, pas assez aimant…
Une seule solution : on oublie le caméléon, on s’assume et on sourit. N’oubliez jamais que ce dernier mythe n’est qu’une démonstration de force pour prouver ce que l’on nous rabâche depuis notre plus tendre enfance : les filles (qui sont toutes des petites fleurs) c’est vachement plus compliqué que les garçons (qui sont tous des veaux).

En conclusion, ne cherchez pas à comprendre, elles ne sont pas comme nous. En revanche elles sont de merveilleux compagnons de jeu et rien que pour ça on peut perdre quelques minutes à les écouter en hochant la tête et à les chouchouter un peu.

2 commentaires:

  1. Pour élargir l'analyse à un sujet parfois épineux:

    http://www.cahiersdufootball.net/article.php?id=3511

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  2. hé ho, interdiction de poster des liens vers les cahiers du football surmon blog... non mais, et pourquoi pas l'équipe ?

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